Comment choisir son tatoueur

Souvent pour un premier tatouage, on ne sait pas vers qui se tourner ! Comment, en 5 étapes essentielles, identifier le bon tatoueur et réussir sa première fois ?

Les salons de tatouage sont si nombreux qu’il n’est pas difficile d’en repérer un dans son secteur. Ce n’est pourtant pas une raison pour pousser la première porte ! Les spécialistes du tattoo le rabâchent à qui veut l’entendre : on ne se fait pas tatouer sur un coup de tête. Quelles sont les questions à se poser avant de passer à l’acte ?

Le premier tatouage, une décision solennelle

Il y a de nombreuses raisons pour sauter finalement le pas. Souvent on décide de se faire tatouer pour marquer un événement important : une naissance, un amour fou, l’adieu à un être cher, une angoisse surmontée.
Dans de nombreuses tribus séculaires, le tatouage qui s’inscrit comme un rite de passage dont le motif codé sera le témoignage d’épreuves endurées, a valeur de médaille.
En somme, le tatouage marque l’identité d’un individu, même s’il se résume pour certains à une simple coquetterie contemporaine.
Décider de marquer un élément de son identité à l’encre indélébile, est un acte fort, important, mémorable. Il est donc primordial qu’il se passe dans les meilleures conditions. Comment s’en assurer ?

Les 5 étapes clés pour un premier tatouage réussi

Réfléchir au dessin

On a en général une idée de ce que l’on veut représenter sur sa peau, que l’objectif soit esthétique ou symbolique. Deux possibilités se présentent au futur tatoué :

  • Le dessin standard (chaque tatoueur dispose d’un « flash book » qui répertorie toutes ses créations dont chaque client peut s’inspirer, oui s’inspirer car chaque tatouage reste unique).
  • Une création sur mesure qu’il faudra dessiner ou décrire très précisément.

Dans tous les cas, il faut réfléchir soigneusement à son idée de motif mais s’imposer de ne pas se cantonner à une idée pour éviter toute déception. En effet les contraintes auxquelles sera confronté le tatoueur (grain, hydratation et élasticité de la peau, détails du motif, couleurs d’encre demandées) auront un impact sur le résultat final du dessin.

Un tatouage est fait pour rester, d’où l’importance d’avoir mûri son projet. Mais un dessin sur de la matière vivante ne sera jamais identique à un croquis sur une feuille de papier : Il est donc important de ne pas non plus partir avec une idée fixe.

Choisir son style de tatoueur

On peut choisir son tatoueur une fois qu’on a une idée à peu près posée du dessin que l’on veut : lignes fines ou épaisses, encre noire ou de couleurs, en remplissage old school ou en black work (négatif), du texte, un dessin figuratif, un symbole tribal ou une création totalement originale, un tatouage sur la main, sur le bras, sur le dos ou sur la jambe.

Le tatoueur est un artiste qui se singularise par son univers graphique, sa technique de prédilection, voire qui se spécialise sur des parties du corps. Il faut donc, en fonction du motif et style désirés, trouver le tatoueur qui travaille de la manière recherchée. Les réseaux sociaux (Instagram, Facebook) sont une mine inépuisable pour détecter des idées de tatouages et de bons artistes.

Il faut suivre les artistes dont on aime les créations pour s’assurer que l’on a bien trouvé celui ou celle dont l’univers correspond à ce que l’on recherche. Et lorsque le coup de cœur se fixe sur l’un d’eux, il faut se rendre à son atelier pour le rencontrer.

Parfois des soirées « flash tattoo » sont organisées dans les grandes villes et sont l’occasion de découvrir le travail des tatoueurs. Ces événements rassemblent des artistes qui tatouent des modèles devant le public, sous forme de performance.

Suivre quelques artistes tattoo

Il est recommandé de se rendre sur place en repérage pour présenter son projet et s’assurer que l’artiste comprend la démarche et y adhère. C’est la garantie qu’il ou elle respectera la demande de son client.

Cette visite sera l’occasion de consulter le flash book dans lequel les réalisations du créateur sont répertoriées. Mieux vaut s’attarder sur les photos de tatouages sur la peau plutôt que sur de beaux projets crayonnés sur du papier qui ne donnent aucune indication des talents de l’artiste en action sur du vivant.

Vérifier l’hygiène pour le tatouage

Se rendre sur place est très important pour non seulement aller discuter du projet mais aussi pour vérifier que l’hygiène est respectée dans le salon. Les tatoueurs doivent valider une formation « hygiène » à l’hôpital. En discutant naturellement avec l’artiste tattoo on peut savoir si cet apprentissage a bien été suivi.
Sur place, que faut-il observer ?

  • Vérifier évidemment que le sol est lessivé et respirer l’odeur du désinfectant
  • Regarder si les poils rasés des clients précédents ont été balayés
  • Repérer les boîtes de seringues emballées et de gants jetables
  • S’assurer que le matériel est protégé sous plastique

Il ne faut pas hésiter à demander gentiment si le câble de la machine et le siège sont désinfectés après chaque passage de client.
Si toutes les cases sont cochées, c’est le cœur presque léger qu’on prendra rendez-vous pour passer enfin à l’action.

Respecter la phase de cicatrisation

La cicatrisation est l’ultime étape pour que l’expérience soit réussie : la bonne tenue du dessin dépend de la qualité de cette séquence.
Le temps de cicatrisation diffère d’une personne à l’autre. Cela dépend de :

  • La taille du tatouage
  • La couleur (noir ou quadrichrome)
  • L’épaisseur du trait

Pour un tatouage monochrome, de lignes fines, d’environ 5 X 5 cm sur une peau qui cicatrise bien, il faudra compter deux bonnes semaines avant que la peau ne retrouve toute son intégrité. C’est un simple exemple, car les éléments climatiques, le type de peau et le dessin jouent considérablement.

Les témoignages sur Internet concernant la phase de cicatrisation sont fort nombreux et souvent contradictoires, créant beaucoup de confusion. En réalité, en fonction de la technique choisie, de l’épaisseur du dessin, de la peau, les tatoueurs ne prodiguent pas les mêmes conseils. Il est donc impératif de suivre les recommandations de son tatoueur aux dépens des recettes glanées en ligne.

Éviter l’humidité et hydrater la peau sont les deux instructions de base. Le tatoueur précisera comment s’en assurer ; dans certains cas on laisse sécher à découvert, dans d’autres on emballe la peau sous de la cellophane, dans un cas on recommande l’huile de coco ou de mangue et dans un autre une crème cicatrisante.

Dans tous les cas, il faut faire confiance à son tatoueur : raison pour laquelle il est conseillé de prendre son temps pour sélectionner son expert tattoo.

Pour un premier tatouage, ce qu’il faut savoir

Le coût d’un tatouage

La taille du tatouage détermine bien sûr le prix de la prestation, mais c’est loin d’être le seul critère ! Il faut aussi prendre en considération la quantité d’encre utilisée ainsi que le nombre de couleurs. Enfin des emplacements sont plus complexes que d’autres : certains demandent une dextérité rare qui se paye.

Si l’on reste sur l’exemple du tatouage monochrome, de lignes fines, d’environ 5 X 5 cm sur le bras ou sur la cuisse par exemple, il faut compter entre 50 et 80 euros. Il est déconseillé de tirer les prix vers le bas : un bon tatoueur ne brade jamais son travail.

La douleur

On ne va pas se mentir, se faire tatouer n’est pas agréable ! Cela étant dit, même si nous avons tous un rapport différent à la douleur, il y a des régions plus sensibles que d’autres : le cou, le bout des doigts, les côtes ou encore les articulations pour certains.

Pour les plus douillets, il reste l’option de la crème anesthésiante. Il faut toutefois en parler avec le tatoueur car la crème durcit la peau. Ce changement de texture peut déranger le tatoueur dans son travail. Il est nécessaire de le prévenir et d’obtenir son accord.

Par prudence, on commencera par un tatouage de taille modeste. Il n’est pas très raisonnable de s’aventurer dans des projets trop ambitieux comme la reproduction d’un tableau de grand maître sur le dos ou une toile d’araignée sur toute la longueur du bras. Ce sont des projets qui demandent de l’endurance !

Commencer par une pièce de 5×5 cm, exécuté en 15 minutes, reste sans doute la meilleure approche. Bien manger avant et éviter de boire de l’alcool la veille, sont de petites astuces utiles à retenir pour le jour J.

La durée de vie d’un tatouage

On pense qu’un tatouage dure à vie : erreur ! Sa localisation n’est pas anodine. Un tatouage sur l’intérieur de la main aura disparu en moins d’un an. Les tatouages multicolores s’effacent plus vite que les œuvres en noir. Au bout de 5 ans, il faudra retoucher son tatouage coloré pour qu’il retrouve son éclat des premiers temps.

Il y a aussi des tatouages qui disparaissent parce qu’on ne le supporte plus, ou que l’être autrefois aimé ne l’est plus. De plus en plus de professionnels proposent d’effacer le tatouage qui consiste à causer des brûlures superficielles sur le dessin. Il est même possible de retatouer ensuite par-dessus. Gare tout de même, effacer coûte plus que créer.

Le service après-vente

On le disait, la cicatrisation est une étape clé pour que les traits du dessin se stabilisent. Toutefois, le résultat final ne peut pas être anticipé car on travaille sur un support vivant. C’est la raison pour laquelle les tatoueurs sérieux acceptent de retoucher les tatouages après quelques semaines ou quelques mois gratuitement.

Naturellement, le tatoueur retouche son œuvre sans surcoût dans un délai raisonnable. Il faudra en avoir discuté le jour de l’opération. Disons qu’au bout d’un an, il y a prescription, et qu’il ne s’agit plus de retouche mais de retravail.

Quelques astuces pour se lancer

Une fois toutes ces recommandations bien notées, il ne reste plus qu’à se mettre en quête de son tatoueur ! Il existe dans l’annuaire beYANG une liste de tatoueurs mise à jour par localité. Une première étape serait de sélectionner quelques artistes dans l’annuaire de beYANG et de lire les commentaires de satisfaction.

En suivant sur les réseaux sociaux ces artistes présélectionnés, il apparaitra clairement qui sera le bon candidat pour le motif choisi. Il n’y aura plus qu’à retourner sur l’application pour prendre son rendez-vous.

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