«Est-ce que tu m’aimes ?», «Tu me trouves belle ?», «Où es-tu ?», «À qui parles-tu ?», «Pourquoi est-ce que tu la regardes autant ?» L’insécurité affective prend au piège, elle est récidiviste ! Heureusement, elle n’est pas une fatalité.
Comme l’annonce sans fard la thérapeute et professeure de yoga, Emilie Leduc, dans une de ses vidéos : « nous sommes tous dépendants affectifs ». La dépendance affective en réalité n’est un problème que lorsque la situation de déséquilibre devient source de mal être. Il convient alors d’agir.
A quoi reconnaît-on la dépendance affective ?
L’insécurité affective est cet état de grande anxiété à l’idée de ne pas pouvoir vivre sans l’autre, de n’être rien sans le regard approbateur de l’autre. Cette angoisse du vide affectif entraine le dépendant dans un cercle vicieux de relations toxiques successives.
Prendre conscience que l’on s’est enfermé dans ce schéma est une première étape importante du processus de reconstruction. Grâce à la lecture d’ouvrages spécialisés (voir quelques recommandations de titres plus bas) ou d’articles de vulgarisation, il est possible de déterminer si l’on souffre de symptômes de la dépendance amoureuse.
Parfois, si le niveau de conscience n’est pas suffisamment élevé, la personne peut manquer d’objectivité et peiner à se reconnaître. Un test pour identifier les symptômes de l’insécurité amoureuse peut dans ce cas s’avérer d’une aide précieuse. Il en existe un très grand nombre sur la toile, comme celui développé par Emilie Leduc : Dépendance Affective.
Une fois cette prise de conscience passée, il faut montrer la volonté de surmonter cette peur maladive de l’abandon et trouver le courage de se poser les bonnes questions. Le yoga est de plus en plus évoqué. En réalité, c’est l’association de techniques et de thérapies alternatives à l’allopathie qui pourra apporter des outils efficaces pour un travail pérenne, en douceur.
Pourquoi le yoga associé à des techniques thérapeutiques douces peut-il aider à surmonter sa dépendance affective ?
L’expérience montre que la dépendance amoureuse est rarement un problème isolé. Le/la dépendant/e révèle petit à petit, comme lorsqu’on épluche un oignon, une multitude de fines couches de souffrances qui l’empêchent de vivre pour soi et de trouver le bonheur en soi.
Plus qu’une approche par le yoga seul, les professeurs comme Emilie Leduc, adoptent une approche holistique pour travailler toutes les blessures de l’âme : le yoga associé à plusieurs méthodes alternatives à l’allopathie, peut aider la personne à combler son vide affectif pour moins dépendre du regard de l’autre
De quel yoga parle-t-on ?
Nous nous intéressons ici au yoga dont les vertus thérapeutiques ont été découvertes en Occident dans les années 50 grâce à Sri Krishnamacharya, un enseignant indien de yoga. Ce dernier a dépoussiéré les textes complexes du yoga classique pour les adapter à la société contemporaine.
Selon lui, le yoga doit s’adapter à l’élève, tenir compte de sa santé, de son énergie, de son physique, de son sexe, de son âge et même de son lieu de pratique. Parce que chaque individu est unique, Sri Krishnamacharya enseignait le yoga de « manière différente pour des personnes différentes ».
Ainsi, non plus pour savoir résister aux longues heures d’immobilité en position du lotus, le professeur de yoga exploite habilement des postures ancestrales (asanas) pour faciliter la circulation de l’énergie intérieure et stimuler la fonctionnalité des organes digestifs, génitaux, et vitaux.
Comment le yoga, entre autres, participe-t-il à échapper à cette souffrance ?
Les professeurs de yogas contemporains, qui suivent les préceptes de Sri Krishnamacharya et de son fils TKV Desikachar qui ont remis le yoga sur le devant de la scène, prennent en considération de nombreux éléments de contexte concernant les personnes à accompagner.
Historique médical, mode et lieu de vie, activités professionnelles, situation familiale, attentes et besoins (lesquels ne convergent malheureusement pas toujours), sont autant d’indicateurs clés que les professeurs de yoga cherchent à comprendre s’ils veulent s’adapter au dépendant affectif et lui proposer une approche holistique personnalisée.
Grâce à une série de séances qui combinent relaxation, méditation, postures précises (asanas) et exercices de respiration (pranayama), les participant(e)s font un travail d’ancrage qui les reconnecte à la terre, qui les recentre sur eux.
Les professeurs travaillent sur les points d’énergie ou chakras responsables de ces vagues d’émotions extrêmes, et le couplent à une programmation mentale grâce aux mantras (sortes de prières). La personne peut alors reprendre confiance en sa valeur et retrouver le contrôle de sa vie.
Qu’associer au yoga pour guérir enfin de ce mal chronique qui nous gâche la vie ?
Le yoga seul, hélas, ne suffira pas à échapper au carcan douloureux de l’insécurité affective. Il constitue néanmoins un élément fondamental vers la guérison grâce à ses vertus introspectives et curatives expliquées plus haut.
En réalité, toutes les couches de frustration superposées de notre oignon de douleurs vont être prises en compte, une à une, par des techniques variées et adaptées à la personne. Le yoga est un maillon de la chaîne de guérison.
Cette approche, dite holistique, permet d’apporter toute une palette d’outils pour chercher la cause et traiter le problème à la racine en combinant les 4 piliers interdépendants de guérison (le physique, le mental, les émotions et le champ spirituel). C’est en tout cas le parti que prennent certains thérapeutes comme Emilie Leduc que nous avons interviewée.
Ainsi si le yoga permet de traiter dans la durée les problèmes d’ancrage, les techniques de respiration vont aider la personne à se réapproprier son corps, le nettoyage énergétique la débarrassera du poids des forces négatives en présence.
L’association de toutes ces méthodes amènera à une déprogrammation mentale, déclencheur du processus de guérison. Tout le travail du thérapeute consiste à équilibrer l’utilisation de ces outils à la lumière de l’origine de la souffrance.
Les soins holistiques peuvent-il aider tout le monde à surmonter son insécurité affective ?
Les personnes très sensibles sont de très bons candidats car il faut absolument lâcher prise pour apprécier les effets de ces thérapies alternatives, mais c’est au thérapeute d’instaurer la confiance nécessaire pour créer les bonnes conditions. En réalité nous sommes tous des candidats potentiels.
Les thérapeutes reçoivent parfois des profils très méfiants voire réticents, en raison de l’image spectacle qu’ils peuvent se faire du yoga et des médecines douces en général. Il n’est pourtant pas rare de constater qu’ils sont les premiers à craquer et à lâcher.
Ce qui compte en réalité, c’est que la personne ait non seulement pris conscience de son problème mais aussi et surtout qu’elle ait atteint le niveau de maturité nécessaire pour se montrer déterminée à chercher la guérison, donc à se poser les bonnes questions.
Dans ce cas seulement, le thérapeute peut proposer des outils dont le dépendant affectif aura l’usage. Cette méthode convient donc à tout le monde puisque l’approche consiste à s’adapter aux besoins et à la réalité du participant et non l’inverse.
Emilie Leduc par exemple mixe les approches entre yoga, poésie, méditation, respiration, nettoyage des énergies, et varie aussi les outils (test, livres, vidéos, séances individuelles en ligne ou à domicile). Chacun peut créer sa combinaison bien-être.
Les conseils de lecture d’Emilie Leduc sur la dépendance affective
Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau, collection Evol Développement personnel numéro 15171 chez Pocket, 256 pages, EAN 9782266229487. L’auteur explique que nos problèmes sont liés à cinq types de blessures : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. En analysant ces blessures, on trouve le moyen de les panser.
Le guerrier pacifique de Dan Millman, collection Aventure secrète, numéro 6807 chez J’ai Lu, 256 pages, EAN 9782290021552, roman léger qui, sous le prétexte d’une autobiographie qui raconte la rencontre d’un jeune gymnaste en mal de vivre et d’un vieux pompiste, d’un disciple et de son maître, entraîne le lecteur dans un vibrant parcours initiatique.
Le pouvoir du moment présent un guide d’éveil spirituel de Eckhart Tolle, collection bien-être chez J’ai Lu, 256 pages, EAN 9782290020203, un ouvrage essentiel, un peu ardu à la première lecture mais sur lequel on peut constamment revenir et qui devient plus accessible à chaque nouvelle lecture, le b-a.ba du bonheur au quotidien pour vivre en paix et harmonie.
A chacun sa méthode pour se libérer de l’emprise de l’être aimé. Quelle sera la vôtre ?
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